Jeunes enfants qui fêtent un anniversaire en anglais

Pourquoi l’anglais plutôt qu’une autre langue ?

L’anglais est de loin la langue la plus apprise en Europe et la plus partagée dans le monde. 

L’anglais est une langue germanique. Elle appartient à la grande famille des langues indo-européennes. Elle a un statut de langue maternelle pour plus de 378 millions de personnes dans le monde et un statut de seconde langue pour 320 millions. Et, nous devons aussi prendre en compte les autres parties du monde (Afrique, Asie, Océanie) où l’anglais s’impose avec un statut de langue véhiculaire ou langue usuelle très courante. L’anglais est également une langue de communication et la pratique de la langue anglaise est très souvent indispensable quand nous voyageons ou dans le cadre du travail.

En France, dans le contexte scolaire, l’apprentissage de l’anglais est massivement choisi par les familles (environ 90%). Est-ce forcément un bon choix ? On pourrait répondre « oui » et « non » ?  Oui, parce que l’anglais aujourd’hui est quasi indispensable dans le monde du travail même s’il ne faut pas se limiter à ce seul choix. C’est donc un choix utile et de bon sens.

De plus, l’anglais possède des sons (phonèmes) qui n’existent pas en français et que les jeunes enfants n’auront aucune difficulté à identifier et surtout à reproduire. Sur le plan phonétique, il existe 49 phonèmes en anglais dont beaucoup de sons vocaliques (phonèmes voyelles). Le français ne comporte que 36 phonèmes. La prosodie de la langue anglaise repose sur un système vocalique dont la particularité est l’opposition de ses sons voyelles :  voyelles brèves voyelles longues (ex : sit / seat – ship.sheep) et diphtongues (voyelles doubles).

L’autre spécificité orale de la langue anglaise est l’accentuation. Il y a une alternance régulière entre les syllabes accentuées et les syllabes inaccentuées. Ce rythme est très particulier et diffère du français qui accentue les syllabes de manière égale.

Tout cela peut sembler un peu technique ! Mais ce choix pédagogique passe par une éducation à l’oreille et constitue un « excellenterrain de jeu et d’entraînement » (jeux, chansons, comptines) pour une découverte et un apprentissage linguistique … qui pourront permettre d’acquérir plus tard d’autres langues, avec plus de facilités. Bref, un atout pour la vie future et l’ouverture sur le monde pour évoluer dans un univers international ! 

Comment initier et faire découvrir l’anglais à un jeune enfant ?

Les parents sont le plus souvent les initiateurs du projet éducatif pour leur enfant. Les parents monolingues qui décident d’initier leur enfant à l’anglais avant l’âge scolaire officiel sont souvent obligés de prendre les devants en se renseignant par eux-mêmes sur les meilleures stratégies à adopter. Ils ont aussi un rôle important à jouer dans le sens où ils doivent partager leur projet linguistique avec leur enfant, le motiver et lui donner envie de découvrir l’anglais.

Il s’agit alors de transmettre et de partager avec leur enfant le désir de communiquer avec l’adulte ou les adultes qui vont lui faire découvrir l’anglais. Et, cela passe par l’affectif et le plaisir, vecteurs importants d’apprentissage pour les tous les enfants, petits et grands.

Mais comment s’y prendre ?

Les techniques d’enseignement sont bien sûr ludiques, le jeu étant le vecteur principal d’apprentissage chez les enfants. La plupart du temps, il s’agit de simuler une action « faire comme si » (jouer un rôle, un personnage, inventer …) pour provoquer un besoin de communication dans la langue étrangère. L’activité ludique possède une forte motivation.

Ces techniques s’appuient aussi sur les interactions avec les adultes anglophones/anglicistes et font appel à des jeux d’éveil et d’initiation à l’anglais : écoute, exploration (vocalise) et imitation de modèles sonores (voix, supports audio) et gestuelle (reproduire des gestes), en fonction bien entendu, de l’âge de l’enfant.

 

Anatole Pédagogie Bilingue a recours à des jeux musicaux et sonores pour stimuler la réaction corporelle de l’enfant (le mouvement devient jeu) qui va exprimer sa propre sensibilité, son imagination et sa création (bouger, s’entendre, exprimer des émotions par le corps, danser, répéter, vocaliser ou chanter). L’enfant va être à même de s’épanouir individuellement et en petits groupes à travers des jeux différents et complémentaires.

Les activités favorisent une communication qualitative et soignée qui va s’établir entre l’enfant, l’adulte / animateur et ses autres petits camarades pour partager ensemble des « gestuelles culturelles traditionnelles » (Finger rhymes / jeux de mains, Action rhymes / jeux corporels) associées à des petites histoires qui riment, des chansons, des comptines anglo-saxonnes. L’éveil et la découverte des langues étrangères s’inscrivent évidemment dans une dimension culturelle forte. En grandissant, nous gardons en mémoire nos premières berceuses et comptines, que nous chantons et transmettons à notre tour à nos enfants. Les premières émotions musicales sont toujours associées au partage, à l’échange affectif et à nos premiers souvenirs.

Les activités font aussi appel à l’approche multi-sensorielle, par exemple l’enfant réagit, mime et accomplit ce qu’il a compris dans la langue étrangère à travers son corps. Il associe des actions aux consignes et aux mots et phrases entendus.

Ce principe peut être décliné à travers des jeux, des chansons (comptines) et des histoires. Ces orientations méthodologiques sont naturelles et source de plaisir. La langue est « mise en action » et l’enfant peut exercer ses premières compétences linguistiques à travers des jeux d’imitation.  L’approche communicative est basée sur les besoins naturels induits par la situation est l’enfant. L’apprentissage passe aussi et surtout par les phases de répétition qui sont nécessaires : faire répéter, imiter des sons, des mots et des phrases constituent une étape importante.

L’acquisition des compétences linguistiques

L’acquisition de ces compétences est avant tout basée sur les actes principaux de la communication en fonction de l’âge et du développement langagier de l’enfant. Et il existe forcément un décalage entre compréhension et expression. Comme pour la langue maternelle, la compréhension précède toujours la production qui exige plus de temps d’autant plus qu’il s’agit d’une langue étrangère.

Les supports pédagogiques

Les jeux (Let’s play a game!)

La compréhension de l’oral est souvent le domaine de compétence où l’enfant progresse le plus vite et cela se fait en parallèle de l’expression orale centrée sur une bonne écoute et prononciation. Pour cela, je préconise d’instaurer des petits rituels ludiques pour se présenter, faire connaissance ou encore se dire bonjour en anglais quand on se retrouve avec les enfants plus grands.

Exemples d’activités : il existe de très nombreux types de jeux simples pour développer les compétences langagières en anglais, notamment l’acquisition orale du lexique et des structures :

– le jeu traditionnel I spy with my little eye …  a black cat, pour réviser et mémoriser du lexique ;

– les Guessing games (devinettes), par ex : Guess what’s in my pocket?  (pour réviser du lexique) What is it? It’s a…

– Simon says

– les jeux de mimes

– les marionnettes

– des jeux d’éveil classique

– des petites activités manuelles, des jeux créatifs (DIY)

Les chansons et les comptines (Let’s sing!)

Chanter est une activité tout à fait naturelle et plaisante pour les enfants, dès le plus jeune âge, ils disposent d’une attirance et d’une habilité particulière. Les chansons racontent des histoires, mettent en scène des sentiments et permettent à l’enfant d’exprimer des émotions personnelles. C’est aussi un moment social de partage.

L’enfant acquiert également progressivement des techniques vocales quel que soit son âge. Il joue avec sa voix et découvre des nouvelles sensations (expression de sentiments).

Les chansons véhiculent tout comme les histoires une dimension culturelle forte (ex : les Nursery Rhymes qui font partie d’un patrimoine culturel qui est transmis de génération à génération).

La pratique de la chanson et des comptines favorise l’acquisition de la musicalité de la langue étrangère (rîmes, intonation, accentuation) et permet de mieux mémoriser grâce à la répétition les éléments langagiers nouveaux. Comme pour le conte, il est utile et important d’instaurer un climat propice à « l’activité chant » pour récolter l’adhésion des jeunes enfants (disponibilité et concentration). La chanson est une manière ludique de découvrir, comprendre et pratiquer une langue étrangère.

Le choix des chansons (longueur, rythme) doit se faire en fonction de l’âge des enfants et de leurs centres d’intérêts. Pour les très jeunes, les chansons doivent être courtes, simples, répétitives et pas trop rapides.

Il est important de faire écouter la chanson plusieurs fois de suite (enregistrement ou locuteur natif) : aider les enfants à s’en imprégner et à surtout bien écouter avant de chanter. Les amener progressivement à mémoriser et identifier les éléments importants (mots répétés, sons amusants, bruitages, voix différentes, etc.). Pour cela, le recours au mime et à la gestuelle peut être très efficace. De nombreuses comptines sont appelées à être jouées et mimées (avec les mains ou le corps).

.  Exemple d’activité : nous pouvons aisément associer à une situation de la vie quotidienne (par ex : le repas) à l’apprentissage d’une chanson. Les enfants sont plongés dans une situation d’écoute et sont attentifs. Les gestes pourront être mimés afin d’accompagner l’écoute du CD, fichiers mp3, vidéo pour être également actifs (phase d’apprentissage, de repérage de mots, d’entraînement puis de vérification). La chanson est un support idéal pour « jouer » avec les sonorités de l’anglais.

Le conte (Story Time!)

Le conte et les histoires sont au service de l’oral, de l’imagination et du culturel. On raconte des histoires aux enfants dans toutes les langues du monde. Le conte aide l’enfant à grandir mais aussi et avant tout, il lui procure un moment de plaisir à partager. Les psychologues et psychanalystes utilisent le conte comme un support thérapeutique, il permet à l’enfant de prendre de la distance par rapport à ses propres peurs, angoisses, interdits et de dédramatiser, voire même s’en amuser.

Dans le cadre de l’apprentissage des langues étrangères, « Les histoires » sont très utilisées comme support pédagogique du fait de l’authenticité de la langue (lexique, expressions courantes, onomatopées) et des aspects culturels qui peuvent se révéler aussi très riches.

Le conte possède une dimension d’apprentissage implicite de la langue. L’enfant écoute puis répète, ou pose des questions … selon ses connaissances et son niveau de langue.

Les histoires traditionnelles jouent aussi un rôle de transmission culturelle et sociale. Il se peut que quelques enfants connaissent parfois certaines histoires dans leur version française mais cela pourra être un point de départ intéressant pour l’activité.

Qu’on lise un livre illustré ou qu’on raconte une histoire à des jeunes enfants, c’est toujours un moment privilégié et intime. L’enfant a besoin de magie et de rêve pour se construire. Le monde des adultes est très rationnel.  Les jeunes enfants adorent les histoires. Elles stimulent leur imagination et leur mémoire. Elles leur sont nécessaires, familières et motivantes. Les histoires sollicitent l’intelligence sensitive des enfants (comprendre un message implicite à travers un univers magique, irréel et leurs personnages).

Les enfants développent leur aptitude à comprendre la langue étrangère grâce au contexte de l’histoire, aux illustrations et à « l’art de raconter » (voix, intonation, …).

Les contenus des histoires prennent également souvent en compte des thèmes universels que les enfants vont rencontrer dans leur vie personnelle, à la crèche ou à l’école (citoyenneté).

Certaines histoires utilisent la rime ou intègrent des chansons (conte musical) ou encore possèdent des enregistrements. Cela présente un double intérêt pour faire travailler la langue orale (prononciation, intonation et rythme de la langue) et mémoriser des mots nouveaux.

Il n’est pas nécessaire que les jeunes enfants « comprennent tout ». Mais, il est préférable de ne pas recourir à la traduction. Mime et illustration peuvent permettre d’accéder au sens assez facilement (pour découvrir et jouer avec des mots nouveaux et leur sonorité).

Les enfants apprécient qu’on raconte une même histoire plusieurs fois. Ils peuvent ainsi montrer ce qu’ils connaissent ou reconnaissent d’une fois sur l’autre (mots, rîmes, éléments divers).

Les histoires ne sont pas destinées à être uniquement racontées. Certaines histoires ou dialogues peuvent être facilement joués et appris par les enfants plus grands. Ils s’identifient vite aux personnages et « vivent les histoires ».

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Sophie Rosenberger

Sophie Rosenberger

Ce blog est l’occasion pour moi de partager ma passion pour la transmission des langues auprès de jeunes enfants et j’ai décidé de me lancer dans une aventure professionnelle personnelle ! Après des études à New York et de nombreux séjours prolongés aux USA et dans les îles Britanniques, une carrière au service de l’éducation, des langues, des livres en tant qu’éducatrice spécialisée, libraire, éditrice et auteur, je crée Anatole Pédagogie Bilingue.  « Ma petite entreprise » a pour vocation de proposer des ateliers d’initiation à l’anglais destinés aux enfants et des formations pédagogiques pour adultes sur la région d’Orléans. 

Les ateliers ludiques sont destinés à être mis en place dans des crèches, des écoles maternelles et primaires et centres de loisirs à un âge où les jeunes enfants sont particulièrement réceptifs et portent en eux des réelles compétences linguistiques.

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